En 1994, alors que l’Algérie s’enfonce dans la violence, ses parents choisissent de retourner s’y installer avec leurs enfants. Le lendemain de leur arrivée, la voiture familiale tombe sur un faux barrage tenu par le GIA, le Groupe islamique armé, premier événement d’une série de tragédies liées à la décennie noire.
Pourquoi ses parents ont-ils voulu rentrer alors que tous ceux qui le peuvent fuient le pays ? Comment se construire lorsque le passé hante et dévore vos nuits ?
L’autrice confronte ses souvenirs, tente de combler les silences, de faire émerger ce qui a été enfoui. Et explore ce que l’on transmet, ce que l’on tait et ce que l’on reconquiert.
Un texte puissant où l’art est un contrepoint lumineux à l’obscurantisme.
Notre avis
Une nuit passée au plus près de Baya, l'artiste algéroise exposée à l'Institut du Monde Arabe à Paris. Une nuit à convoquer les souvenirs. Une nuit à essayer de comprendre pourquoi Kaouther et sa famille sont retournés en Algérie en 1994 en plein décénie noire. L'art comme refuge pour évoquer, réparer, célébrer la joie malgré la barbarie.