Quand l’auteur des Trois Mousquetaires dialogue avec le diable, cela donne Le Meneur de loups, à la fois conte fantastique et satire sociale.
Se sentant vieillir, Alexandre Dumas se remémore un souvenir de ses quinze ans dans le village de Villers-Cotterêts, une histoire racontée par le garde-chasse Mocquet. Une fois par an, le diable se réincarne sous la forme d’un loup noir et durant ce jour, son enveloppe mortelle le rend vulnérable. Alors qu’il est pourchassé, il trouve refuge dans la cabane d’un pauvre sabotier ; Thibault vit de ses sabots et d’un peu de braconnage, il est raisonnablement heureux, même s’il a un défaut : l’Envie. Ce mauvais penchant l’entraîne à accepter un pacte avec le diable.
Le Meneur de loups, c’est l’histoire de Faust : Thibault, fort du pacte qu’il a conclu, voit tous ses vœux exaucés et son péché le dévorer peu à peu.
Publié en 1857, cette œuvre trop discrète est pourtant l’une des plus personnelles de Dumas, telle que Black, également publiée aux éditions La Grange Batelière.