« – Ici, c'est tout sauf Hollywood, bébé. New York c'est autre chose. Il paraît qu'il y a un cinéma indépendant très actif. Il leur faut des acteurs, non ? Et ça devrait me laisser assez de temps libre pour continuer à écrire. Tu te rends compte ? En plus des romans et des nouvelles, j'écrirai pour la scène et pour le cinéma.
– Et ton boulot ? Et les factures ? Je ne sais pas Max. Tout ça c'est du pareil au même –Hollywood, New York ou autre. Ces gens-là sont puants. Je pense que tu es juste jaloux de ce type, ce Scott-Hugues.
– Sean-Hughes, ai-je à nouveau rectifié.
– Seigneur ! Quel nom prétentieux ! Tu vois, c'est ce que je disais.
– C'était Gerry Hughes quand je l'ai connu.
– Je ne sais pas, Max
– Je t'assure, bébé, les acteurs, y a que ça
de vrai. Ce sont eux qui font la loi. Au cas où tu l'aurais pas remarqué, notre putain de président n'est autre qu'un acteur de films de série B. ça en dit long, non ? »
Tout sauf Hollywood est le cinquième épisode, enfin traduit en français, du cycle Max Zajack après Putain d'Olivia, Confession d'un loser, Dieu bénisse l'Amérique et Travaux forcés. Cette fois, l'alter ego de Mark SaFranko se met en tête de devenir acteur pour faire décoller sa carrière d'écrivain raté. Toute une aventure !


Mark SaFranko est né le 23 décembre 1951 aux Etats-Unis. Il puise ses histoires dans un abîme assez sombre : sa propre existence. Cette vie d'errance a nourri une oeuvre vaste, l'homme ne s'arrête jamais d'écrire. De ce marathonien du verbe, son ami Dan Fante dit qu'il « préfère écrire que respirer ».
Au compteur, une centaine de nouvelles, des wagons de poèmes, des essais, des romans dont plusieurs polars, une douzaine de pièces de théâtre, montées et jouées principalement off Broadway mais aussi en Irlande.
Mark SaFranko est également musicien, acteur et peintre à ses heures.
Il vit à Montclair, dans le New Jersey, avec
sa femme et son fils.
Les quatre premiers épisodes du cycle Max
Zajack ont été publiés en France par les éditions 13e Note.